Saturday, September 1, 2012

The ‘charter of secularism’ obscures what really matters


Traduction français en bas
The ‘charter of secularism’ obscures what really matters
The important issues are ignored and tensions needlessly aroused
The Montreal Gazette, August 27, 2012


http://www.montrealgazette.com/opinion/charter+secularism+obscures+what+really+matters/7148047/story.html
 
by Ehab Lotayef *
As the Quebec election approaches I find myself, unfortunately, pressured to vote for a candidate and party based on my religious sentiments and my feelings of discrimination against my community, rather than formulating my opinion based on the multitude of challenges — economic, educational, health-related, corruption-related, and justice issues — that face Quebec society as a whole. Can you blame me? Maybe you can, but before you issue your verdict, please hear me till the end.

The recommendations of the Bouchard-Taylor commission were supposed to relax tensions between the majority in Quebec and different minorities, and address, once and for all, the question of “accommodation.” Yet after all the money that was spent and the effort that was put into the process, most of Bouchard-Taylor’s recommendations were not implemented. The door was left wide open for further political games at the expense of more important issues, and to the detriment of Quebec’s minorities.

Now, five years later, the Parti Québécois is reopening the issue in an attempt to win more votes at the expense of minority rights. And so those of us who would like to stand together against Law 78, against corruption, and against charging the poor more and letting the rich off easy, are forced to abandon those real battles for the fog of the PQ’s “charter of secularism.”

From what little we know of it, the goal of the charter is to assert secularism mainly by forbidding public employees from wearing religious symbols on the job. But what are you going to do about people’s names? If your last name is Singh, or ends with -berg, or if your first name is Mohamed, will you be forbidden from identifying yourself publicly if you work for the government? Many things will give away your religious or cultural affiliation other than your “symbols.”

There is another issue that many advocates of secularism are either ignorant of or choose to ignore: namely, the difference between a religious symbol and a religious obligation. As a Muslim man I can wear a verse of the Qur’an on a chain around my neck; you can call this is a religious symbol, and it is certainly optional for me. But as a Muslim I have to pray five times a day; this is a religious obligation. For a Muslim woman who believes in the requirement to cover her hair, that covering is a religious obligation. The same applies to Sikh men. Certain attire is believed to be a religious obligation by Orthodox Jews. For those individuals, the way they dress is not a religious symbol; it is a part of practising their religion.

How can the state, in the name of any noble value, force those citizens to choose between following their religion and representing the state? What we should be doing instead is to encourage government employees — and all of those who deal with the public — to act professionally while at the same time exposing their cultural identity. This is the way to build real harmony in our society.

Pauline Marois and her Parti Québécois should drop this charter, which will bring nothing but social tensions and discrimination, and instead focus on the real issues that face our society: education, health, corruption and, above all, social justice.

* Ehab Lotayef is a Montreal poet, activist and engineer.

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Une Charter de sécularisme: une diversion aux enjeux importants
par Ehab Lotayef *

Dans le tourbillon des campagnes électorales je me trouve, malheureusement, obligé de choisir selon mes sentiments religieux- plus que mes croyances- et mes impressions de discrimination contre ma communauté plutôt que mon opinion avertie basée sur les nombreux défis ; l’économie, l’éducation, le système de santé, la corruption et l’indépendance auxquels nous faisons face comme société Québécoise dans son ensemble. Est-ce que vous me blâmez? Avant de rendre votre verdict, lisez ce que j’ai à dire jusqu’au dernier mot.
Les recommandations du rapport Bouchard-Taylor étaient censées fermer la porte sur de telles chicanes, favoriser un climat de détente entre la majorité et les différentes minorités et régler une fois pour toutes la question des ‘Accommodements’.
Cependant après toutes les dépenses et les efforts investis dans le processus la plupart des recommandations de Bouchard-Taylor n’ont pas été implantées quand Monsieur Charest a réalisé qu’il n’en tirera aucun gain de popularité.  Alors, la porte a été alors laissée grande ouverte pour des manœuvres politiques au détriment des enjeux importants pour notre société, en particulier en ce qui concerne les minorités.
Cinq ans plus tard, le Parti Québécois utilise des moyens semblables pour gagner des votes aux dépens des droits des minorités. Plutôt que de permettre à ceux qui appuient la justice et la liberté de s’unir contre la Loi78, contre la corruption et l’exploitation des pauvres alors que les riches se dérobent, ces batailles de principe sont perdues dans le brouillard de la Chartre de Sécularisme.
Une chartre qui ne peut se matérialiser, non seulement parce qu’inconstitutionnelle mais aussi impraticable.
Si le but de cette Chartre  (de ce que nous connaissons d’elle) est d’affirmer le sécularisme en défendant aux  employés publics de porter des signes religieux qu’allons nous faire des noms ? Si votre nom est Sing ou se termine par –berg ou que votre prénom est Mohamed,  vous sera-t-il désormais interdit de vous identifier au public si vous travaillez pour le gouvernement ?
Maintes indications vont révéler votre religion ou culture autres que les symboles. Au contraire, nous devons encourager les employés autant que toute autre personne dans la place publique d’agir professionnellement tout en affichant leur identité car de cette façon une vraie harmonie par l’intégration pourra s’installer dans notre société.
Il ya aussi une autre problématique que les ténors du sécularisme ignorent ou bien choisissent de négliger: la différence entre un symbole religieux et une obligation religieuse. En tant qu’homme musulman, je peux porter un verset du Coran à mon cou, vous pouvez appeler cela un symbole religieux mais c’est sûrement optionnel. Je dois aussi prier cinq fois par jour, ceci est une obligation religieuse.
Selon la majorité des mouvances islamiques, une femme musulmane doit se couvrir la tête. Pour les femmes qui adoptent cette pratique c’est une obligation religieuse. La même chose s’applique aux hommes Sikh. Un certain code vestimentaire est aussi considéré comme une obligation par les Juifs orthodoxes. Pour ces individus, la façon dont ils s’habillent n’est pas un symbole religieux mais fait partie intégrale de leur croyance.
Alors, comment l’État au nom d’une quelconque valeur peut-elle forcer des citoyens de choisir entre suivre entre leur convictions et leur devoir de représenter leur gouvernement?
Madame Marois et le Parti Québécois devraient abandonner cette Chartre qui n’apporte rien excepté des tensions and plus de discrimination. L’emphase devrait être accordée aux vrais problèmes qui menacent notre idéal pour une société Québécoise démocratique, inclusive, égalitaire et prospère.
* Ehab Lotayef est un poête militant et un ingénieur.

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